Jusqu’où doit aller la responsabilité de l’entreprise quant au bien-être de ses collaborateurs ?

 

Le Chief happiness officer, appelé, également, “feel good manager” ou encore “responsable de l’expérience salarié” est un nouveau métier venu de la Silicon Valley et qui se développe en Europe depuis quelques années.
Aujourd’hui, à côté du PDG, du directeur financier, et de leurs semblables, nous avons le CHO, le responsable principal du bonheur.  

Prendre soin de ses collaborateurs, ok, mais quel impact sur l’entreprise ?  

 

 

Une étude longitudinale a montré que des événements clés tels que le deuil et la maladie familiale réduisaient la productivité des employés.  Il existe, également, d’innombrables études sur les économies que les entreprises peuvent réaliser si leurs employés sont satisfaits.  Les employés heureux restent à leur travail et sont plus performants. Les employeurs éviteront, donc, les problèmes coûteux liés au recrutement, à l’embauche, à la formation et à l’intégration de nouveaux employés. En outre, la fidélisation des employés permet non seulement d’économiser de l’argent, mais aussi de créer une culture d’entreprise solide et durable.  

Un métier aujourd’hui ridiculisé, qui mérite d’être pris au sérieux.

 

 

De toute évidence, la mise en place d’un CHO est parfois ridiculisée par les employés car ils perçoivent ce rôle comme intrusif. Mais en réalité, le rôle du CHO consiste, en premier lieu, à renforcer et accompagner l’entreprise pour qu’elle se recentre sur ses employés et leur garantisse la meilleure expérience salariée.  Si les employés pouvaient se libérer sans craindre d’être jugés, les employeurs pourraient améliorer leur qualité de vie au travail.   

Mais qui à eu l’idée de créer le poste de CHO ?   

 

 

Ce concept a vu le jour dans les années 2000 avec Chade-Meng Tan. Meng est l’équivalent d’un chef du bonheur chez Google, officiellement connu sous le nom de Jolly Good Fellow (super bon camarade), une autre appellation du CHO.  Meng a été inspiré par le bonheur au travail après avoir découvert les études sur le cerveau et le bonheur réalisées par le moine bouddhiste, Mathieu Ricard.  Dans une conférence TED de 2010, Meng explique que Ricard « est l’homme le plus heureux du monde », basé sur l’activité cérébrale dans le cortex préfrontal gauche.  Meng, alors,  appréciait son nouveau rôle, qui consiste à propager les tendances cognitives de Ricard dans toute la communauté Google. L’engagement de Google dans le bonheur des travailleurs a donc créé une tendance dans le monde des entreprises.  

Comment créer de la bonne humeur au bureau ?

 

 

Le CHO, consacre son temps à mesurer le contentement des employés et à travailler à l’amélioration de leurs conditions de travail.  Au quotidien, les « Chief happiness officers », essayent de diagnostiquer le bien-être émotionnel de leurs employés pour pouvoir créer un environnement favorable à une meilleure qualité de vie au travail.  

 

Les Chief happiness officers endossent des missions très différentes d’une société à une autre. Quand certains se contenteront de distribuer des enquêtes qui mesurent le contentement des collaborateurs ou faire un diagnostic général de l’atmosphère de bureau, d’autres orienteront leur action vers la mise à disposition de services spécifiques afin d’améliorer la qualité de vie au travail comme un service de pressing, des paniers de fruits et légumes,  des cours de yoga ou même une conciergerie d’entreprise qui intègre ces services. D’autres encore s’attèleront à l’amélioration des espaces de travail, à l’ergonomie des postes de travail via la création de salles de siestes, de sport…


Des études ont montré que : « un salarié heureux est deux fois moins malade, six fois moins absent, ou encore neuf fois plus loyal ».


Et vous, avez-vous mis en place un CHO au sein de votre entreprise ?

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