Sad fact ! 70% des salariés déclarent que leur travail est nerveusement fatiguant. Comment est-ce possible ? La réponse se trouve dans les conditions de travail dans lesquelles les salariés se trouvent. L’environnement de travail est très important dans “l’épanouissement” du salarié. C’est seulement dans des conditions propices au travail que les salariés se sentiront à l’aise pour travailler. Des conditions non adaptées au travail peuvent engendrer du stress au travailleur – ce qui va coûter de l’argent à l’entreprise et la bonne santé du salarié. Dans cet article on va donc vous parler des risques, et plus particulièrement des risques psychosociaux (RPS) que les salariés peuvent rencontrer et comment les prévenir pour une meilleure QVT.
1. C’est quoi les RPS ?
Les risques psychosociaux (RPS), qu’est-ce que c’est ? Ce sont les risques liés aux conditions de travail. Ça peut être l’environnement de travail, l’organisation de la boîte, les relations sociales également. Si les conditions ne sont pas adaptées à un travail serein, elles peuvent engendrer des risques physiques et psychiques chez le salarié. Ce sont ces risques que les entreprises doivent essayer de réduire dans leur manière de gérer les employés.
Malgré les graves conséquences que les RPS peuvent avoir, le sujet des RPS n’est que tout récent. En effet, ce n’était auparavant pas connu car les entreprises ne faisaient pas attention au bien-être de leurs employés. Le plus important était de faire du chiffre d’affaires.
Mais aujourd’hui les entreprises ont enfin conscience du problème des RPS. Nous pouvons mesurer ces risques à l’aide d’indicateurs comme le taux d’absentéisme ou celui du turnover.
2. D’où viennent les RPS ?
a – L’origine des RPS
Comme on l’a vu dans la première partie, les RPS viennent des conditions de travail. Mais lesquelles exactement ?
Ici on va plutôt parler de facteurs de risques. Et il y a 6 catégories de facteurs de RPS, les voici :
- Facteurs d’exigences au travail : ceux-ci regroupent tout ce qui concerne les délais manquants ou objectifs manquants. Il s’agit aussi de la surcharge des tâches, des horaires intenses et des interruptions régulières. 47% des travailleurs estiment qu’ils doivent “toujours” ou “souvent” se dépêcher dans leur travail.
- Facteurs d’exigences émotionnelles : ici on retrouve les difficultés que nous pouvons avoir face à d’autres individus. Il s’agit des difficultés à cacher ses émotions – que ça soit pendant des échanges ou face à des violences physiques ou verbales. 31% des actifs déclarent devoir cacher leurs émotions.
- Facteurs de manque d’autonomie : Il s’agit de contraintes qui pourraient empêcher l’autonomie de la réalisation des tâches.
- Facteurs sociaux : Il s’agit de toutes les mauvaises relations au travail qui peuvent venir stresser le salarié. Les relations peuvent être mauvaises dues à l’égoïsme de certains, ou aux violences physiques ou morales rencontrées.
- Facteurs de conflits de valeurs : Ici les conflits de valeurs font référence aux obstacles que le salarié peut rencontrer lorsqu’il essaie de communiquer avec ses collègues – que ça soit sur les objectifs ou sur les méthodes de travail
- Facteurs d’insécurité : Il y a tout ce qui renvoie à des risques d’instabilité de la situation de travail : changement de qualification, retard de versements, précarité du contrat, etc.
b – En quoi est-il important de prévenir les RPS ?
Quelles sont les conséquences des RPS ? Ils peuvent comme vous avez pu le deviner, nuire à notre santé. Il s’agit non seulement de la santé physique mais aussi de la santé psychique et de la santé mentale. Concernant les atteintes à la santé physique, il peut y avoir l’apparition de troubles musculosquelettiques. Puis en atteintes psychiques, il peut y avoir l’arrivée de maladies cardiovasculaires, de l’aggravation ou rechute de maladies chroniques. Enfin il peut y avoir l’apparition de troubles de santé mentale comme l’anxiété, le stress, des tendances suicidaires, et dans le pire des cas la dépression ou le burnout. Avec ces conséquences sur la santé du salarié, vous pouvez comprendre qu’il peut donc être difficile d’aller au travail et de s’y sentir bien.
Autre que le travailleur qui en subit les conséquences, l’entreprise est aussi victime des RPS. Elle verra un taux élevé d’absentéisme, ainsi qu’un taux élevé de turnover. Elle remarquera aussi le non-respect des horaires et un travail de moins bonne qualité. Les salariés seront moins disciplinés. Ceci aura un gros impact sur la productivité et donc l’activité entière de l’entreprise.
Tout ceci peut même avoir une conséquence sur l’image de l’entreprise. Si l’entreprise est connue pour des postes qui sont souvent à pourvoir, il est possible que les candidats pensent que l’entreprise ne fait pas si attention à ses employés. Ça sera comme si l’entreprise avait une faible marque employeur.
Pour le bien-être des employés et de l’entreprise, on comprend bien qu’il est important d’essayer de prévenir les RPS.
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3. Comment prévenir les RPS ?
a – 1e étape : faire un diagnostic avant de prévenir les RPS
Avant toute chose, il faut faire un premier état des lieux. L’employeur ne peut pas mettre en place de stratégies efficaces pour prévenir les RPS s’il ne sait pas ce qu’il se passe au sein de son entreprise. Il doit alors tout d’abord faire un premier diagnostic de la situation actuelle de ses employés – pour chaque équipe et individuellement. Pour cela il est possible d’avoir recours à des questionnaires anonymes ou même à des entretiens dans un cadre toujours bienveillant.
Ensuite après avoir fait son diagnostic, il faut réfléchir à la stratégie la plus adaptée pour ses employés – en tant que groupe et en tant que personne individuelle. En effet chaque décision a une conséquence, et il faut faire attention à ce qu’elle n’engendre pas d’autres risques supplémentaires. Malheureusement, il existe des risques qui sont inévitables. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas essayer de les minimiser. La façon la plus efficace de contrer les risques est bien de les enlever depuis la source. Et vous serez en mesure de les enlever depuis la source que si votre diagnostic a été bien fait.
b – 2e étape : adapter les solutions pour prévenir les RPS
Ce n’est pas à l’employé de s’adapter à l’environnement de travail. C’est à l’employeur de s’adapter aux caractéristiques de son employé et de lui mettre à disposition les moyens compatibles avec ses capacités. L’employeur doit faire en sorte que les employés ne soient pas mis dans des situations stressantes voire même dangereuses.
Voici quelques exemples de pratiques que l’employeur peut effectuer pour réduire les RPS :
- Adapter la charge de travail : En fonction du poste de l’employé, l’employeur a intérêt à adapter sa charge de travail ainsi que les ressources nécessaires pour ses missions.
- Stimuler le travail : Afin d’éviter que les salariés se sentent bloqués dans une routine interminable, l’employeur doit pouvoir organiser avec son employé des tâches qui puissent le détacher d’un quotidien trop répétitif.
- Impliquer le salarié : Pour réduire les RPS, l’employeur peut donner des moyens à ses salariés pour qu’ils puissent participer à la vie de l’entreprise.
- Définir clairement les missions : L’employeur doit donner des objectifs clairs pour alléger la charge mentale de l’employé. Lui donner des missions bien précises l’aide à se projeter et à se situer dans l’entreprise.
- Communiquer clairement : Ceci vaut aussi dans la vie personnelle. Une communication claire permet à l’employé d’être rassuré et de se sentir intégré dans une équipe. La communication renforce la cohésion d’équipe et donc les performances.
- Faciliter son quotidien : Pour soulager son quotidien, l’employeur peut aussi mettre en place des solutions qui visent à améliorer la QVT. Un exemple serait la mise à disposition d’une conciergerie d’entreprise. En effet, les services de conciergerie viennent en aide des salariés qui se voient débordés et fatigués de leur travail.