Rencontre avec Fanny Walter : le métier du Chief Happiness Officer

“Le rôle de Chief happiness officer est vraiment indispensable pour moi dans toutes structures parce qu’il permet vraiment de redynamiser, de redonner toute cette implication, ce sens, cette motivation intrinsèque.” – Fanny Walter.

 

Qui êtes-vous ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir CHO ?

Bonjour, Je suis Fanny Walter, conférencière, Coach, Chief Happiness Officer. En fait, j’ai eu cette révélation en vivant en Inde où j’ai découvert une autre façon d’avoir un management, beaucoup plus humain beaucoup plus basé sur la confiance et la joie. Et de retour en France, j’ai vraiment voulu partager cette culture. Donc je le fais au travers de mes conférences et de mon coaching mais le métier de coach sert aussi à ce métier de Chief Happiness Officer pour transformer complètement et tout de suite mettre la tendance au sein d’une startup ou d’une organisation.

Dans quelles entreprises travaillez-vous ? Quelles sont leurs activités ?

Donc je suis Chief Happiness Officer, CHO, pour plusieurs structures. La première c’est pour Mitcoms’ qui est une entreprise africaine basée en Guinée qui fait à la fois des séminaires, des formations, des logiciels. Une deuxième pour transmed paca formation qui est une entreprise basée en PACA en particulier sur Marseille qui propose des formations aux TPE PME.

Et puis également pour 2 startups, la première s’appelle livre & vous qui est pour l’accompagnement à la réalisation de son livre et la deuxième c’est les Régates agiles pour l’accompagnement à l’évolution de son style de management vers un management beaucoup plus agile beaucoup plus humain. Donc aussi bien pour des dirigeants, des managers, des entrepreneurs ou des accompagnants, des coachs, des consultants, des coachs agiles.

Quelles sont les missions d’un CHO ?

Les missions du Chief Happiness Officer sont d’abord de définir les valeurs de l’entreprise et s’assurer qu’elles sont en accord avec les valeurs de chacun des employés. Ensuite, c’est s’assurer aussi que la vision, la mission de l’entreprise soit partagée avec l’équipe de direction, les fondateurs, et également tous les employés. L’idée c’est que quel que soit son poste, qu’on soit la femme de ménage ou le patron, et bien on puisse véhiculer de manière simple la même vision de l’entreprise.

Ensuite c’est aussi s’assurer que le comportement, les rôles de chacun soient en harmonie et que dans la vie de tous les jours, et bien, chacun des employés intègrent, incarnent cette vision, ces valeurs et vraiment être à l’écoute, on appelle ça des signaux faibles. C’est-à-dire des micros tâches, des micros mouvements, qui peuvent durer 5 secondes/2 secondes mais qui ne sont pas cohérents, qui manquent de sens et donc vraiment être en alerte là-dessus et rebondir dessus en se disant « tiens tu n’es pas venu à cette réunion, qu’est-ce que ça veut dire ? ». Et en fait, si on ose rebondir sur ces micros signaux faibles, bien souvent ça permet d’identifier des difficultés et derrière d’apporter des solutions en profondeur.

Et donc c’est aussi favoriser le fait que les employés se sentent bien, soit vraiment dans un épanouissement. L’idée ce n’est pas que les personnes s’épanouissent juste dans leur hobby ou dans leur famille mais vraiment d’avoir ce rôle que l’entreprise est là aussi dans un rôle sociétal de l’épanouissement de chacun et donc s’assurer que chacun puisse développer ses talents, puisse s’exprimer. Quelqu’un qui est photographe, par exemple, et bien, lui laisser la possibilité de le laisser décorer les murs les couloirs avec ses photos. Ça va lui donner beaucoup de satisfaction, de reconnaissance, et en même temps ça va favoriser la créativité pour tous les employés.

Donc c’est favoriser toute cette dynamique de partage et aussi du décloisonnement entre les différents services parce que parfois on a tellement cloisonné d’un côté la production, d’un côté le commercial, d’un côté la R&D. C’est que toutes ces personnes oublient de se parler. Et en général, la majorité des projets qui n’arrivent pas à sortir sont justement sur toutes ces interfaces, ces décloisonnements. C’est aussi trouver des endroits qui favorisent ces décloisonnements. Et puis aussi s’assurer que la créativité soit là donc avoir vraiment des espaces, pas forcément de rester sur des chaises, un bureau mais vraiment bouger, inciter à bouger, inciter à respirer, inciter à sortir du cadre, faire connaître tous les évènements, les séminaires etc.

En quoi ce nouveau poste est-il indispensable pour vous dans une entreprise ? 

Le rôle de Chief happiness officer est vraiment indispensable pour moi dans toutes structures parce qu’il permet vraiment de redynamiser, de redonner toute cette implication, ce sens, cette motivation intrinsèque. Donc sans ça, à un moment donné les entreprises ne vont plus réussir à embaucher parce que les jeunes s’il n’ont pas cette dimension “bien-être”, “innovation”, “être soi-même”, il n’y a plus de sens à un moment donné.

Et la deuxième chose c’est qu’il y a pleins de startups qui se créent dans le monde entier, dans les pays émergents, en France, à Station F, vraiment partout. Et donc si les grandes entreprises, ou des entreprises moyennes ne sont pas dans cette dynamique d’innovation et bien tout simplement elles vont se faire dépasser par des startups et donc à un moment donné il n’y aura plus de nouveaux produits et leurs produits entre guillemets «vache à lait » mourront et donc elles mourront également.

Donc pour moi c’est indispensable si elles veulent continuer à embaucher et continuer à vivre tout simplement.

Selon vous, la conciergerie est-elle un moyen pour simplifier durablement le quotidien des collaborateurs ?

J’ai découvert effectivement ces prestations de conciergerie récemment et je dois dire que je trouve ça vraiment vraiment top ! Parce que pour moi encore une fois ça devient indispensable pour les nouvelles structures, aussi bien en tant de mère de famille ou en tant que jeune, on a envie de vivre pleinement notre passion. Soit de notre startup soit de notre métier et ensuite de se consacrer à la maison pour les vraies relations, les vraies relations avec notre conjoint, les vraies relations avec nos enfants et pas forcément prendre du temps pour savoir comment je dois faire pour réparer ma voiture, pour tout ce qui est touche au pressing ou encore les cadeaux : “je dois envoyer des fleurs à ma tante”…

Et ça permet en plus, en voyant toute cette liste de prestations de se dire : “bah tiens je peux donner encore plus de bonheur autour de moi”. Donc à la fois moi je suis plus zen, plus soulagée de toutes ces petites tâches journalières, administratives, de maison et en même temps ça peut me donner des idées pour rayonner par rapport à ces prestations autour de moi. Donc je trouve ça vraiment chouette ! Par exemple dans une des structures je n’ai pas ces services là et ma voiture est tombée en panne et c’est vraiment très très galère.

Donc oui ça me gagnerai d’avoir ce type de prestation de jour de galère, vraiment. Donc j’insiste et j’invite.

 

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