Comment prévenir les risques liés à l’hyper-connectivité ?

Aujourd’hui on passe en moyenne 4h30 par jour sur nos écrans. Ce temps passé sur les écrans peut nuire à la fois à notre bien-être et à notre santé. 72% des Français sont au courant de ces méfaits. Mais malgré cela, il y a eu une augmentation de 8 minutes d’utilisation de nos appareils connectés cette dernière année. 73% se disent être dépendants de leurs appareils. Même si cette augmentation pourrait être expliquée par la crise pandémique, ceci reste alarmant car notre santé se détériore au fur et à mesure qu’on continue à utiliser nos appareils.

1 – Comment repérer les signes de l’hyper-connectivité ?

a – Qu’est-ce que l’hyper-connectivité ?

L’hyper-connectivité désigne l’état d’un individu lorsqu’il passe trop de temps sur ses appareils (smartphones, tablettes, ordinateur) jusqu’à en délaisser son travail, sa santé, sa vie. Par définition, s’il passe plus de 3h par jour devant un de ses écrans, alors il est qualifié d’hyper-connecté.

Ceci est un phénomène qu’on connaît de plus en plus depuis la digitalisation, notamment depuis l’arrivée des smartphones dans les années 2000. Aujourd’hui, les bébés naissent pratiquement avec un smartphone à la main. Personne ne sort sans son smartphone. Il est même devenu plus important que les clés de sa maison.

On navigue dans la vie avec notre smartphone. Il nous met en lien avec notre famille et nos amis. Il permet aussi de commander à manger lorsque le frigo est vide. Ou encore il nous indique le chemin lorsque l’on se trouve dans un endroit inconnu. Le smartphone est devenu indispensable dans la vie de tous les jours.

Mais de nos jours, le smartphone n’est plus utilisé juste pour son côté pratique. Il est aussi utilisé pour son côté divertissant. Avec le phénomène succès des réseaux sociaux et plus récemment la montée des services de VOD (Netflix, Amazon Prime Video), il est encore plus difficile de se défaire de son smartphone.

b – L’hyper-connectivité en entreprise

L’hyper-connectivité existe non seulement dans le cadre de la vie personnelle. Mais elle existe aussi dans le cadre professionnel. De ce fait, il peut être difficile de distinguer la sphère professionnelle de la sphère personnelle.

Contrairement à ce que l’on peut penser, l’hyper-connectivité peut se faire encore plus ressentir lorsqu’on est au travail. Tout d’abord il y a le smartphone posé à côté de soi qui s’allume à chaque notification. Même s’il est en mode silencieux, le smartphone peut encore déranger car on est pour la plupart tous victime de FOMO (“fear of missing out” soit “peur de rater quoique ce soit”). À moins que le smartphone soit éteint et rangé au fond du sac, on sera toujours enclin à vérifier s’il n’y aurait pas de nouvelles notifications.

En plus des notifications sur téléphone, il y a aussi la boîte mail qui peut être source de distractions majeure. Contrairement au smartphone qui peut être rangé, la boîte mail ne peut pas être déconnectée car il s’agit d’informations concernant leur travail. Ils ne peuvent donc se retirer de leurs “obligations”.

Le salarié se retrouve alors avec une surcharge d’informations venant à la fois de sa vie personnelle (smartphone) et de sa vie professionnelle (principalement la boîte mail). De plus c’est un mélange d’informations qui peuvent finalement ne même pas le concerner mais plutôt ses collègues. Et ceci demande alors beaucoup de temps d’organisation pour trier l’information.

c – Ses conséquences ?

Il est bien évident que la digitalisation doit s’inscrire dans la stratégie des entreprises mais lorsqu’elle est trop présente elle peut donner lieu à une hyper-connexion. Celle-ci fait que le salarié a du mal à distinguer la vie professionnelle de la vie personnelle. Ceci peut générer du stress, du travail excessif voir de la dépression dans les cas les plus extrêmes. En plus des conséquences physiologiques, elle engendre aussi des effets physiques qui sur le long terme détériorent vraiment notre santé.

L’hyper-connectivité nuit tout d’abord à notre sommeil. Le fait de consulter les réseaux sociaux, vidéos Youtube, ou autre avant l’heure du coucher surstimule notre cerveau ce qui perturbe le cycle du sommeil. Les plus jeunes sont particulièrement touchés par cela car la production des hormones de croissances Hgh est alors troublée et donc les jeunes ont une croissance ralentie.

Ensuite rester sur ses écrans pour une longue durée abîme énormément les yeux. De plus en plus de jeunes sont victimes de problèmes de vue fonctionnelle à cause des écrans. La surexposition aux écrans pourrait aussi mener à une cataracte précoce.

De plus comme on l’a dit dans la première partie, il est devenu difficile de lâcher son smartphone, notamment durant les repas. Il est maintenant courant de regarder des séries sur son téléphone tout en mangeant. Indirectement on va donc préférer manger de la nourriture facile à tenir dans les mains (fast-food par exemple). En conséquence l’hyper-connectivité favorise la sédentarité et la malnutrition.

2 – Comment prévenir l’hyper-connectivité ?

a – Prévention chez soi

Afin de pouvoir prévenir l’hyper-connectivité il faut reconnaître son hyper-connexion qui devient nocive pour soi. Une fois avoir pris conscience du problème, il faudra se prendre en main pour ensuite se débarrasser de ses mauvaises habitudes avec le smartphone.

Le moyen le plus radical serait de se “débarrasser” de son smartphone. Mais il n’est pas nécessaire d’en arriver jusque-là. Il suffit de limiter l’utilisation du smartphone. Il s’agit de limiter le temps passé sur son appareil. Un français passerait 4h30 en moyenne par jour sur son smartphone. Il serait idéal de pouvoir diviser ce temps par 2 et d’y arriver progressivement.

Il s’agit aussi de bien imposer des interdictions sur certains endroits et moments de la journée. Par exemple, s’interdire l’utilisation de son téléphone avant d’aller se coucher. Ou encore s’interdire de consulter son téléphone au travail et ne le faire qu’en temps de pause.

Un des moyens de prévenir l’hyper-connectivité serait tout d’abord de limiter l’utilisation du smartphone. Car ce dernier est l’appareil qui donne le plus de tentations à l’utilisation due à sa proximité et à sa praticité. Mais cela demande beaucoup de discipline.

b – Implication en entreprise

L’hyper-connectivité en entreprise cause stress, anxiété et dépression dans les cas les plus extrêmes. L’entreprise est donc demandée de bien se rendre compte de l’existence de ce phénomène au sein de son organisation et de pouvoir élaborer des démarches afin d’en prévenir les risques.

Il implique donc aux entrepreneurs de s’informer et de porter attention au bien-être de ses salariés. Sans employés en bonne santé, l’entreprise ne pourra pas continuer à faire de profits sur le long terme car au fur et à mesure du temps, les employés se verront fatiguer et ne seront plus autant performants voire devront quitter leur job pour cause de dégradation de santé physique et mentale.

Mais il n’est pas juste à l’entrepreneur de prendre conscience de l’existence de l’hyper-connectivité dans notre quotidien. Il implique aussi que les salariés prennent également connaissance de leurs habitudes qui peuvent sur le long terme nuire à leur travail et à leur santé.

Une fois que les 2 parties sont conscientes du problème de l’hyper-connectivité, il sera plus facile de régler les problèmes qui y sont liés. Il faut également une volonté des deux parties pour que les solutions mises en places puissent fonctionner avec efficacité. L’enjeu ici est de ne pas voir les solutions comme des contraintes mais comme des moyens qui favorisent le bien-être au travail.

c – Application en entreprise

Aujourd’hui une entreprise qui ne fait rien pour préserver le bien-être de ses salariés peut être poursuivie en justice. Ceci montre l’importance des risques liés à l’hyper-connexion. Mais le risque d’être poursuivi n’est pas la seule raison du pourquoi les entreprises devraient mettre en place des solutions contre les risques physiques et physiologiques.

Comme montré précédemment, les entreprises doivent lutter contre l’hyper-connexion car elle nuit à la santé des salariés tout en impactant les résultats de l’entreprise. Certaines firmes, afin de contrer les risques de l’hyper-connectivité, imposent la non-activité aux employés. Il s’agit de journées où personne ne doit répondre ou juste consulter ses mails.

Les employés se retrouvent alors moins stressés et les risques de burnout sont moindres. Mais si les salariés trouvent que l’entreprise ne se soucie pas assez des risques de l’hyper-connectivité, depuis 2017 ils peuvent revendiquer le droit à la déconnexion(1). Une autre manière de lutter contre des risques de burn-out serait de s’aider d’autres démarches QVT comme une conciergerie digitale. En effet une conciergerie d’entreprise va venir faciliter le quotidien de ses collaborateurs avec des offres d’aides au quotidien. Fidensio par exemple offre toute une panoplie de services de conciergerie qui sont les services les plus susceptibles d’être utilisés par ses collaborateurs. Ceci permet de faciliter encore plus leur quotidien.

Ce droit est dans la législation. Mais pour que des démarches soient mises en place, il faut que les employeurs et les salariés en discutent. Ce droit concerne toutes les entreprises qu’elles soient grandes ou petites. Donc maintenant il n’y a plus aucune raison de négliger les risques de l’hyper-connectivité et de ne pas avancer vers une stratégie de qualité de vie au travail.

(1) Droit à la déconnexion depuis Janvier 2017 d’après l’Article 55 de la loi du travail

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